dinsdag 13 oktober 2015

ISIS and Saudi Terror

Onderwerp: [JUSTWATCH] The West rightly condemns ISIS vandalism of ancient sites - but not when the Saudis do it
Datum: 12 oktober 2015 00:13:15 CEST
Antwoord aan: International Justice Watch Discussion List <JUSTWATCH-L@LISTSERV.BUFFALO.EDU>

http://blogs.mediapart.fr/blog/segesta3756/081015/les-raids-saoudiens-pulverisent-le-patrimoine-du-yemen-par-chiara-cruciati-il-manifesto

Les raids saoudiens pulvérisent le patrimoine du Yémen -

08 octobre 2015 |  traduit par Segesta3756

29.09.15 - Entretien avec l'archéologue Lamya Khalidi: "Riyad fait ce que l'Isis fait à Palmyre. Un patrimoine unique, produit de la rencontre de cultures et de peuples divers, est en grand danger. 43 le nombre de sites déjà endommagés ou détruits."

par Chiara Cruciati - Il Manifesto <http://nena-news.it/i-raid-sauditi-polverizzano-il-patrimonio-dello-yemen/ilmanifesto.info>

Rome, 29 Septembre, 2015, Nena News -- La guerre contre le Yémen est une guerre occultée : plus de 4 mille morts, un million de personnes déplacées en interne, 21 millions de personnes sans accès constant à l'eau et la nourriture. À la dévastation subie par la population civile s'en ajoute une autre : celle des immenses richesses archéologiques et architecturales d'un pays qui a été le berceau de la civilisation arabe et islamique. Sanaa, Marib, Aden : des villes dont chaque coin raconte l'histoire du monde arabe et sa rencontre avec les peuples d'Asie et d'Afrique, sont en ruines. "Paradis": c'est cela que signifie en arabe le nom d'Aden, la ville portuaire du sud, cible des violents raids de la coalition anti-Houthi menés par l'Arabie saoudite.

Ce que l'État islamique est en train de faire en Irak et en Syrie, effaçant Palmyre et Nimrud, Riyad est en train de le faire au Yémen, dans le silence du monde. Nous en avons parlé avec Lamya Khalidi,  archéologue états-unienne d'origine palestinienne au Centre national de la recherche scientifique (CNRS) en France. Lamya a vécu au Yémen pendant huit ans et le suit depuis 2001. Aujourd'hui elle surveille les dommages causés par le conflit en cours.

* Après plus de cinq mois de guerre, est-il possible de faire un bilan des sites détruits ou endommagés, estimer les pertes pour le patrimoine yéménite?

-- Il est difficile de donner des chiffres exacts, même les autorités locales ne sont en mesure de se déplacer sur le terrain pour documenter les dommages. À l'heure actuelle, cependant, le bilan est terrible. Le dernier rapport du Ministère de l'Intérieur remonte au 19 juillet et comprend 43 sites (mosquées, sites archéologiques et lieux touristiques). Je crois que ce nombre a augmenté de façon spectaculaire au cours des deux derniers mois en raison de la violence des bombardements. Il est impossible d'estimer le nombre d'objets endommagés ou détruits. Nous pouvons le faire dans le cas du Musée de Dhamar, pulvérisé dans un raid aérien : nous connaissions avant le nombre d'objets qui y sont stockés, nul besoin d'autres estimations, tout est perdu. Et n'oublions pas que les raids, le chaos et la pauvreté facilitent le pillage de sites et musées. Ensuite, il y a des sites qui ont été bombardés à plusieurs reprises, comme l'ancien barrage de Marib ou les sites de Baraqish et Sirwah, datant du premier millénaire avant JC.

* Parmi les sites les plus connus, symboles de l'impact de la destruction d'un patrimoine mondial, dès lors lesquels sont-ils  perdus à jamais?

-- Compte tenu de l'ampleur de la destruction, nous devons diviser les dommages à des patrimoines tangibles en cinq catégories : les villes ; les monuments comme des mosquées, des citadelles, des forts ; les sites archéologiques ; les repères archéologiques ; et les musées.

Le musée de Dhamar est un exemple significatif de l'ampleur de la perte. Le musée abritait des dizaines de milliers de repères, dont le catalogue avait requis la collaborations de nombreux archéologues yéménites et étrangers. Il se trouvait dans un site archéologique, fouillé avant la construction du musée. Il a été pulvérisé en une seconde, je ne peux pas comprendre comment personne ne puisse  réagir. Si le Musée national égyptien au Caire aurait été bombardé, le monde se mobiliserait, choqué et dégoûté. Lorsque le musée à Mossoul a été vandalisé, les vidéos ont fait le tour du monde et la réaction des gens a été très dure. Ici nous parlons de musées nationaux, des institutions nationales qui protègent des trésors inestimables.

Les sites archéologiques sont nombreux, beaucoup ont été frappés au début de la guerre par la coalition saoudite puis bombardés de nouveau, malgré les efforts de l'UNESCO et des archéologues pour protéger un patrimoine mondial. Ceux-ci incluent le barrage de Marib, toujours ciblé, il est un exploit du génie architectural du premier millénaire avant JC quand le Yémen était gouverné par la dynastie des Sabéens. Une autre ville de la même époque, Baraqish, restaurée par une équipe italienne, a été frappée il y a quelques jours: le temple de Nakrah complètement restructuré par les Italiens, le temple de Athtar, les murs de la ville et aussi la maison utilisée par l'équipe, sont réduits à néant.

Si nous parlons des villes, classées sites de l'UNESCO pour leur architecture étonnante, unique, la liste est longue: il est difficile de trouver au Yémen un village qui n'ait pas sa particularité. L'acte de vandalisme le plus évident sont les raids contre les vieilles villes de Sana'a et Shibam, les deux patrimoine mondial. Moins connues sont Zabid, Wadi Dhahr et Saada, sur la liste d'admission à l'UNESCO.

Et puis il y a les monuments, les mosquées et les citadelles, les tombeaux sacrés, détruits par les raids aériens ou vandalisés par des groupes comme Al-Qaïda et Isis, qui y voient des formes d'idolâtrie. Ce n'est pas quelque chose de nouveau au Yémen : depuis que j'y travaille, depuis 15 ans, les miliciens wahhabites arrivent souvent de l'Arabie saoudite pour détruire le patrimoine du Yémen. Mais ces mosquées et tombeaux font partie d'une identité très riche et ancienne, qui tisse l'Islam religieux et celui culturel.

Beaucoup ne savent pas combien le patrimoine yéménite soit étendu, de son universalité. C'est un pays avec une culture qui est une mosaïque d'éléments, depuis l'Asie du sud-ouest, depuis l'Afrique de l'Est, du Moyen-Orient. C'est un incroyable mélange de peuples, de sons, de goûts, d'esthétique, d'architecture qui se sont rejoints naturellement, d'une très belle manière, sur le fond de l'un des paysages les plus variés dans le monde. Maintenant, tout ceci est en danger.

* Pensez-vous que, dans l'avenir, il sera possible de récupérer une partie de cet héritage? Ou bien s'agit-il de dommages irréparables?

-- La principale tragédie ce sont les victimes civiles et la profondeur des dégâts aux infrastructures et aux habitations. Lorsque la crise sera finie, la récupération de ce patrimoine ne sera pas une priorité. Dans tous les cas, on pourra récupérer seulement ce qui existe encore. Ce qui a été détruit, est perdu à jamais, est irremplaçable. Les bombardements continus contre certains sites et la démolition complète des autres laissent peu d'espoir. Ce que l'Isis est en train de faire en Syrie et en Irak contre les patrimoines locaux est exactement la même chose que ce que Riyad fait au Yémen.

* Y a-t-il des organisations internationales qui tentent de faire pression sur les Saoudiens pour protéger ce patrimoine?

-- Ce qui se passe au Yémen se passe dans le silence les plus absolu du monde. Il n'y a  même pas une bonne couverture médiatique. Pendant ce temps, les gens sont terrifiés, les raids sont si violents et frappent lourdement des zones peuplées, des familles entières ne savent où aller ou quoi faire. Ceci est la preuve que la coalition bombarde sans discernement, sans se soucier des vies humaines, du patrimoine ou du droit international. Les témoignages d'amis et de collègues restés  au Yémen me rappellent l'attaque israélienne sur Gaza l'été dernier.

Dans le cas du patrimoine historique, les raids sont aveugles mais aussi très précis. Certains sites sont au milieu du désert, comme le barrage de Marib. Vous pouvez la frapper seulement à condition d'avoir les coordonnées précises. Et puis vous le refaites, pendant des semaines : c'est clairement une destruction délibérée parce que ce site-là ne menace personne. Il n'y a pas de routes en proximité ou des villages autour. L'UNESCO a livré à l'Arabie saoudite une liste de sites protégés, mais Riyad est indifférente. La pression qui est faite sur les Saoudiens est nulle : les tentatives de protection ne sont pas proportionnelles à l'ampleur de la destruction. L'UNESCO cherche à faire sa part, mais il n'a pas d'influence. Personne ne l'écoute.

* Dans un éditorial dans le New York Times, vous avez parlé de "vandalisme saoudien" <http://www.nytimes.com/2015/06/27/opinion/yemeni-heritage-saudi-vandalism.html?_r=0>. Quel est le but de Riyad quand elle détruit les symboles d'un pays avec une histoire millénaire ? Imposer son récit, son autorité?

-- Je ne sais pas quel est l'objectif, mais je peux dire qu'il s'agit d'une destruction calculée : je connais ces sites, où ils se trouvent, ceux qui sont habités et ceux qui ne le sont pas, et je sais qu'il n'est pas facile de les frapper, sauf si on le veut. De l'autre côté nous avons des villes comme Sana'a et Shibam, sites de l'UNESCO, clairement très peuplés : il est clair qu'ils sont bondés de civils et qu'ils abritent un patrimoine important. Les Saoudiens, qui ont en main une liste d'interdiction de vol (no-fly), ne répondent pas aux questions de pourquoi ils sont en train d'accomplir une telle destruction. Je ne pense pas qu'ils le feront jusqu'à quand leurs alliés, les Etats-Unis et l'Europe, leur enverront un équipement de haute précision qui provoque des destructions de masse. Personne ne les accuse de crimes contre l'humanité. C'est du pur vandalisme, exactement ce que fait l'Isis en Syrie.
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http://historynewsnetwork.org/article/160629
History News Network
September 15, 2015

Saudi coalition bombs a historic site in Yemen and destroys it

Destruction of Baraqish <https://en.wikipedia.org/wiki/Baraqish> in Yemen. This just received from the President of the American Institute of Yemeni Studies (AIYS) -- from an email list by Lamya Khalidi, it is she that I am quoting below:
"I can confirm that at the site of Baraqish, the Saudi coalition bombarded the temple of Nakrah, which had been completely restored by the Italians and of which nothing remains, the Temple of Athtar, the city wall of the site, and the Italian mission's dig house. For more, see http://almontasaf.net/news25452.html
For those who don't read Arabic the photos should suffice""

Pre-destruction photos showing the Temple of Athtar (5th century BC) and other ancient remains at the archaeological site of Baraqish, Yemen :
http://mmactravel.com/mmacfiles/image/baraqish.jpg
http://www.agefotostock.com/en/Stock-Images/Royalty-Free/IBK-152125
https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/d/de/Barakisk_flickr01.jpg
http://static.panoramio.com/photos/original/7177824.jpg
http://www.yementourism.com/tourism2009/interests/detail.php?IBLOCK_ID=104&SECTION_ID=288&ELEMENT_ID=2640
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"Jemens Kulturerbe in Gefahr :
Zerstörte Vergangenheit, verlorene Zukunft

Luftangriffe und Bodenkämpfe, Raubgrabungen, illegaler Kulturgüterhandel sowie religiöser Fanatismus bedrohen – fast unbemerkt von der Weltöffentlichkeit – das einzigartige kulturelle Erbe Jemens.

von Iris Gerlach
8.9.2015, 05:30 Uhr

Luftangriffe und Bodenkämpfe, Raubgrabungen, illegaler Kulturgüterhandel sowie religiöser Fanatismus bedrohen – fast unbemerkt von der Weltöffentlichkeit – das einzigartige kulturelle Erbe Jemens..."

Read the rest at:
http://www.nzz.ch/feuilleton/kunst_architektur/zerstoerte-vergangenheit-verlorene-zukunft-1.18609127<https://urldefense.proofpoint.com/v2/url?u=http-3A__www.nzz.ch_feuilleton_kunst-5Farchitektur_zerstoerte-2Dvergangenheit-2Dverlorene-2Dzukunft-2D1.18609127&d=BQMF-g&c=WO-RGvefibhHBZq3fL85hQ&r=4KOdHgeLMUYg15Jei0edZ8p1KqIs8D7UrF9THEtU0nQ&m=NfNBTWHtn0aL5W7A9-5e7-wtbQ430YiIHPsIeEh8aZo&s=4IYJOuKbU4otc_bcXcH5Z3GZ8-LV3xRIVSyfxaATVFY&e=>
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http://www.independent.co.uk/voices/the-west-rightly-condemns-isis-vandalism-of-ancient-sites-but-not-when-the-saudis-do-it-a6689931.html
The Independent (London)
Sunday 11 October 2015 17:47 BST

The West rightly condemns Isis vandalism of ancient sites - but not when the Saudis do it

Robert Fisk

[PHOTO]: David Cameron meets with Saudi Arabia's Foreign Minister Prince Saud al-Faisal inside 10 Downing Street in London, on March 22, 2011. (Akira Suemori - WPA Pool/Getty Images)

Explosives pulverise historic sites in the Middle East, bulldozers erase ancient tombs and shrines, historic forts are torn down and Ottoman facades destroyed. The home of the favourite wife of the most revered man in an entire religion is even turned into a block of toilets. How can the world prevent this wicked desecration and extinction of a heritage that belongs to all mankind? I am, of course, referring to those iconoclastic Wahhabi-Salafist Muslim head-choppers ... the Saudis!

And the world will do absolutely nothing. It will screech and rage and curse as the iconoclastic Wahhabi-Salafist Muslim head-choppers of Isis blow to bits the Roman ruins of Palmyra, but will never dare - and has never dreamed - of uttering a pussy-cat's protest against Saudi Arabia's wilful destruction of the ancient graves, homes, shrines and buildings of Islam's Prophet Mohamed and his closest relatives and companions. Naturally, we could conclude that Roman remains are more valuable than the antiquities of Islam. But this would be about as racist a reaction as suggesting that the Roman empire was more important than the Islamic empire.

No, the real reason we ignore the vandalising of so many Muslim sites is that we cannot - will not, must not - criticise the Saudis whose grotesque wealth silences all of us to such obscene lengths that our Prime Minister flies our flags at half mast when its autocratic ruler dies. No suggestion must be made - not even the softest whisper must be uttered - that might connect our Saudi friends with the apocalyptic cult called Isis, which follows with absolutist determination the Wahhabi Sunni faith adopted 270 years ago by the ancestors of the present Saudi monarchy.

In the past few days, we have rightly bewailed the pulverisation of the magnificent Arch of Triumph at Palmyra, 1,800 years old - probably erected to commemorate the Emperor Aurelius's victory over Queen Zenobia who was later dragged, Isis-style, through the streets of Rome - and the loss of the entrance to the magnificent and roofless Roman colonnade which, we must all fear, will also be levelled by the time the Syrian army, with its Russian air cover, recaptures the city. The reduction of Palmyra to rubble is a war crime, according to the UN. But when the country with hundreds, perhaps thousands, of Isis supporters - and donors - wipes out the Islamic history of Arabia, including 90 per cent of Mecca's millennium-old sites, we pay as much attention to this mass vandalism as we do to the damage of a nativity window in a County Kerry church.

Take a glance at what has come to pass in the Kingdom of Saudi Arabia. A library has been built over the dwelling where the Prophet Mohamed was born in Mecca in AD570 - even this may now be replaced by skyscrapers - and the fine Bilal mosque, dating from this same period, has been bulldozed. Mohamed's first wife, Khadijah, lived in a Mecca house which has been turned into toilets. The Mecca Hilton Hotel was erected over the house of Abu Bakr, Mohamed's father-in-law, his closest companion and future Caliph. Hundreds of old Ottoman houses have been destroyed in Saudi Arabia and Ottoman architecture around the Great Mosque is being torn down for pilgrimage "expansion" projects. Five of the famous "Seven Mosques", built by Mohamed's daughter and four companions, were demolished 90 years ago. And, after the Lebanese (Christian) Professor Kamal Salibi published a book in 1985 suggesting that many Saudi villages bore biblical Jewish place names, the bulldozers arrived to erase them.

This grotesque destruction of Muslim history is directly linked to Isis's own purgation of the past by the Wahhabi faith, which the Saudis adopted from the teachings of the 18th-century Mohamed ibn Abdul Wahhab - who preached that Islam should return to the purity of its earliest principles. From these ideas came the notion that almost any historical monument represents an excuse for idolatry, a precept adopted with ferocious enthusiasm by the Saudi tribes. When Abdul Aziz ibn Saud moved into Mecca in the 1920s, his first actions included the destruction of the graveyard in which Khadijah was buried, along with the tomb of one of the Prophet's uncles. The same fate awaited the tombs of Mohamed's daughter Fatima and his grandson Hasan ibn Ali.

Thus began the vandalism of graveyards, tombs, shrines and historic buildings across south-west Asia: from Shia shrines in Pakistan to the magnificent Buddhas of Bamiyan to the ancient libraries of Timbuktu; from the antiquities of Mecca to the churches of Mosul and the Roman ruins of Palmyra. Even beautiful - though war-damaged - Bosnian mosques hundreds of years old have been torn down in favour of the Saudi-funded concrete monstrosities that are now appearing in the Balkans. This hatred of history is part and parcel of the retrograde Wahhabi belief in which the past has only a spiritual presence, its physical remains a reminder only of imperfection.

It's not that Saudi Arabia's self-destruction of history is unknown - The Independent was one of the first Western newspapers to give it publicity in pre-Isis days. Nor, may the saints preserve us from such folly and the kingdom's lawyers, must we ever suggest that the Saudi regime supports Isis. But if we are to understand just what Isis is - and what it represents and who admires it - then we must study much more carefully the frightening religious habits that connect Isis, the Taliban and al-Qaeda to the people of a country whose king calls himself the "Caretaker of the Two Noble Sanctuaries" of Mecca and Medina.

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